Murat est la dernière cité avant l’entrée dans le grand volcan Cantal. C’est également une ville qui n’hésite pas à mettre en valeur son bâti historique. De nombreux hôtels particuliers peuplent la ville et arborent différentes pierres locales comme matériaux de construction.
Elle orne les pentes du rocher de Bonnevie sous forme d’orgues et s’étale fièrement en façade des maisons murataises. Mais attention ici la pierre se décline se dote de couleurs différentes et si vous savez écouter, peut-être l’entendrez-vous chanter ! Si le basalte, noir et dur se retrouve sur les devantures, les toits en revanche supportent le poids d’une autre pierre nommée “Phonolithe” aussi nommée la “Pierre qui chante”. Visible sur le Puy Griou, deux morceaux de phonolite entrechoqués émettent un son caractéristique ! Vous voulez en savoir plus sur la pierre de Volcans : poussez les portes de la maison de site du Puy Mary à Dienne.
Ville de Murat
Les plus anciens documents faisant référence à la cité remontent au XIème siècle. Ces documents mentionnent une forteresse appartenant aux vicomtes de la ville. Ces derniers ont choisi d’ériger leur château sur le sommet du rocher de Bonnevie, site stratégique permettant de surveiller les alentours et empêchant une attaque militaire. Ils ont également bâti des fortifications dans certains quartiers de la ville. Enserrée dans ses murailles, la ville connaîtra des difficultés pour s’étendre des années plus tard.
La tour Saint-Pierre
Avec l’essor des foires et du commerce en ville, Murat s’enrichit, Murat s’agrandit et Murat attire les convoitises des seigneurs voisins. Les vicomtes, à la tête de la ville, choisissent de fortifier les parties les plus riches de la cité faisant ainsi naître le dicton local : “Un mur mura Murat et Murat murmura”. Les habitants du faubourg tentent de se faire entendre pour obtenir leur part de muraille… sans succès.
Murat, vue du ciel
L’arrivée du chemin de fer à Murat marque son entrée dans la modernité. L’implantation de la gare va considérablement modifier l’urbanisme de la ville avec la création du quartier sous le Balat, l’élaboration d’avenues, et l’apparition de parcs et jardins. En 1890 la construction des halles, bâtiment à ossature métallique, change un peu plus le visage de la cité comme pour essayer de l’ancrer dans l’ère industrielle. Les places du Balat et de la boucherie se métamorphosent, Murat peut enfin s’étendre et accueillir les premiers “visiteurs” venant à la découverte des Monts du Cantal.
Les halles de Murat
Dès leur arrivée à Murat, les voyageurs arrivant en train pouvaient apercevoir une monumentale vierge à l’enfant surmontant un rocher volcanique. Ce rocher, c’est Bonnevie, ancien fief des vicomtes dont la forteresse a été détruite en 1633. En 1878, grâce aux dons des paroissiens une statue en fonte, haute de 8 mètres, est érigée sur les traces de l’ancien château. Aujourd’hui, ce site fait le bonheur des familles grâce à un sentier permettant l’accès au sommet. Vous voulez un conseil d’expert? Le feu d’artifice du 14 juillet est plus chouette si l’on prend de la hauteur !
Rocher de Bonnevie
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